dimanche 27 novembre 2011

Les ventes de DVD et de Bluray en France.


Si l'on excepte l'estimation de 2011, on constate une certaine stabilité des ventes de DVD malgré une hausse non négligeable du bluray. Ce dernier semble souffrir d'un coût élevé et d'un fort attachement au DVD, à moins que ce dernier ne s'explique par le premier.
Le piratage ne semble pas, ou du moins plus, avoir un effet très important sur les ventes et la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) n'a pas l'air d'avoir d'effet significatif bien qu'il soit un peu tôt pour l'évaluer (elle ne fonctionne pleinement que depuis septembre 2010).

3 commentaires:

Le marquis de Seignelay a dit…

La haute-autorité ne peut pas grand chose : une étude qui date de quelques mois montraient que le trafic s'était déplacé des plateformes p2p aux sites de Streaming.

Le gouvernement a eu la grande intelligence de faire une loi spéciale, hyperspécialisée contre le p2p et sa création ne peut rien contre le vrai problème : non pas le vol (qui est rigoureusement définie comme la substitution frauduleuse d'une chose physique) mais la violation des droits d'auteurs.

Je ne parle même pas de l'incapacité de la justice français a condamnée des sites étrangers dont les serveurs sont à l'étranger, les "torrent", le streaming et toute autre technique...

Bien souvent, force est de constater que aucun homme politique ou que aucune femme politique ne comprend la différence entre ces différentes choses.

Ce graphique illustre, peut être, aussi, une défiance de la population contre la nouvelle vache à lait du secteur : quid du BR alors que les français s'étaient équipés pour le "full HD" et que la 3D arrive ? Ceux qui ont pu s'offrir un grand écran doivent se demander à quelle sauce on les mange.

Certains proposent que l'on passe de l'achat du droit de regarder une oeuvre sur un support à l'achat du droit de regarder une oeuvre quelque soit son support.

AF_Sobocinski a dit…

Concernant "la grande intelligence du gouvernement" : l'est-il vraiment puisqu'il n'a pas anticipé un report vers des outils qui existaient déjà avant ? Certes, c'est une victoire d'un point de vue tactique mais du point de vue opératif/stratégique, c'est un échec.

Concernant l'évolution des technologies, cela pose effectivement un problème majeur puisque les gens ne veulent/peuvent investir des dizaines voire des centaines d'euros alors que la valeur ajoutée est plutôt faible, surtout par rapport à un ordinateur.

Quant à l'achat de l'oeuvre quelque soit le support, c'est une piste intéressante. J'avais voulu acheter un documentaire de france 5 mais les limitations drastiques (un ordinateur seulement, impossible de le regarder sur la TV...) m'en ont empéché.

Le marquis de Seignelay a dit…

Il ne serait pas inintéressant de donner la parole à des professeurs de droit. Tout notre droit privé (Code civil, droit des contrats, etc...) est directement et essentiellement issu du droit romain ! La règle de droit s'adapte très bien au temps, si elle est suffisamment abstraite et générale.
Ce n'est pas une exigence bien académique, mais pour en revenir à l'exemple en l'espèce, les lois régissant la violation de la propriété intellectuelle suffise amplement. L'avantage de l'HADOPI, c'est que c'est moins coûteux d'envoyer des courriels, de menacer d'une amende et d'une coupure (non-légale) plutôt que de lancer des procès via une institution judiciaire surchargée.

L'idée n'est pas de moi pour l'achat du droit d'utilisation de l'oeuvre, c'est un ami qui m'a fait lire un article où un internaute participait à un débat d'idées national (France numérique, quelque chose du genre). Deux choses : quid de la redevance ? Si le citoyen contribue à cette taxe, alors il devrait avoir le droit de regarder les programmes en VOD quand il le souhaite. Ne pas oublier la taxe sur les supports vierges et sur les écrans pour financer la création. Il y a beaucoup de taxes, si peu de libertés, même quand c'est légal.
Autre chose, oui ce serait intéressant d'acheter le droit d'utilisation d'une oeuvre et de payer simplement le changement de support. Vu le temps que dure une oeuvre (récente) et son évolution, ce serait même nécessaire, et plus efficace contre la violation des droits d'auteurs.